Dès ses origines, WARN place l e sujet des préjudices sanitaires causés par
l’industrie de l’uranium au coeur de ses revendications et pose très concrètement la question de la
survie des peuples autochtones, au niveau biologique comme cul turel . En effet, les femmes de
l’organisation interprètent le nucléaire, en raison de ses effets extrêmement nocifs et
intergénérationnels sur la santé reproductive, comme une politique eugéniste qui complète d’autres
stratégies le placement des enfants dans des familles adoptives ou encore la stérilisation forcée qui
devient un élément de la vie courante des femmes autochtones pendant les années 1970 , tout
comme de celle des femmes latinos et afro américaines.
1974
Création de Women of All Red Nations
1981
"O Superman" de Laurie Anderson
1979
"La Terre Mourra Proprement" - Isabelle Cabut (Revue Sorcières n°19 sur La Saleté)
"What does the word bikini evoke for you? A woman in a two-bathing suit, or a site for nuclear-weapons testing? A bikini-clad invigorated by solar radiation, or Bikini Islanders cancer-ridden nuclear radiation" ? Teresia K. Teaiwa, 1994
Lee Merlin posant en tant que « Miss Atomic Bomb »,
photographiée pour la première fois par Don English
pour le Las Vegas News Bureau en 1957.
1994
Teresia K. Teaiwa dénonce dans un texte célèbre le militarisme sexualisé de la Guerre Froide
La poétesse américaine kiribatienne Teresia Te a iwa confronte
ses lecteur·ice·s au début de son article Bikin i s and other s/pacific n/oceans paru en 1994 . Par là, elle
examin e la façon dont la sur visibilité du bikini, généralement interprété comme le symbole de la
« libération » sexuelle des femmes occidentales déguise avec succès l’origine mortifère de son nom,
c’est à dire l’horreur de l a vie des insulaires marshallais·es sous l’occupation nucléaire des États
Unis
Printemps 1979, Golfech (proche de Toulouse) : un groupe de femmes déclare une grève des naissances pour exiger l'abandon du programme nucléaire civil et militaire français
1970, Fessenheim (Alsace) : trois femmes s'engagent ensemble en tant que mères de famille dans la lutte contre le projet de centrale nucléaire et effectuent un grand travail de sensibilisation aux dangers sanitaires et environnementaux du nucléaire
1974/1975, Marckolsheim et Wyhl (Haut-Rhin) : premières occupations de l'histoire en France et en Allemagne de l'Ouest, principalement portées par des femmes qui s'opposent aux projets d'usine à plomb et de centrale nucléaire
Sorcières :
Femmes et Vie sur Terre. Action de femmes au Pentagone. In: Sorcières : les femmes vivent, n°21, 1980. Nouvelles et autres. pp. 45-48
Chauveau Sophie. Vie rebelle. In: Sorcières : les femmes vivent, n°20, 1980. La nature assassinée. pp. 91-95
1974, Bucarest : déclaration de grève de la procréation par d'Eaubonne pour une reprise en main de la démographie par les femmes. L'appel exige entre autres l'abandon du nucléaire
1979 : Congrès des femmes contre l'atome et le militaire, Cologne, Allemagne de l'Ouest
1980 : Rencontre de Pâques des femmes à Gorleben, Allemagne de l'Ouest
Rencontre internationale de femmes, antinucléaire et antimilitariste
1975 : Sabotage de la centrale de Fessenheim en construction par d'Eaubonne et Hof
1981, Angleterre : début du camp de Greenham Common
depuis le 11 mars 2011 : Catastrophe nucléaire de Fukushima
"Les femmes et les mères occupent, à plusieurs niveaux, des places singulièrement actives dans cette vie politique. Dès le lendemain de l’accident, elles se sont engagées sur le terrain, en réaction immédiate à la catastrophe. Elles ont été nombreuses à effectuer la prise en charge des victimes et des populations les plus vulnérables, comme les personnes âgées et les enfants. Ce travail de premiers soins et de proximité correspond à ce que les féministes ont appelé le “care”, cet ensemble d’activités de soin qui incombe souvent aux femmes dans la société (...) Il en va de même de la dynamique d’organisation locale née suite à ce premier élan : face à la gestion de la catastrophe et au décalage entre les discours gouvernementaux et la réalité des conséquences sur place, des groupes se sont spontanément formés pour étudier les radiations et en mesurer la présence dans l’environnement, afin de pouvoir diffuser des données exactes. (...) Cette circulation de ressources a donné naissance à une initiative internationale : le Réseau des femmes qui enquêtent et aident les victimes de Tchernobyl, fondé par des scientifiques japonaises. Son objectif était de partager les connaissances accumulées à propos de l’effet de la radioactivité, notamment sur les enfants, afin d’aider les populations à lutter contre le silence des autorités."
1981
"La Hague, ma terre violentée"
de Xavière Gauthier
de 1975 à 1981 : opposition à la centrale nucléaire de Plogoff
Une lutte initiée par des habitants attachés à ce territoire depuis plusieurs générations, les femmes en tête.
6 août 1945 – 9 août 1945 : Bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki

Ayant survécu à la bombe atomique d'Hiroshima et craignant de devenir une victime de la maladie des rayons, l'écrivaine Yōko Ōta travaille fiévreusement pour terminer son livre Shikabane no machi (« La Ville des cadavres »), compte-rendu de son expérience à Hiroshima à l'époque du bombardement. Elle écrit sur des morceaux de papier qu'elle trouve, mais aussi sur du papier toilette, des papiers de porte-coulissantes japonaises, parce que la plupart des papeteries ont été pulvérisées. Elle dit avoir écrit pour ne surtout pas oublier, par devoir de mémoire, et dans l'urgence, en redoutant la censure américaine. A la suite des bombardements, les forces américaines imposent une censure d'environ 7 ans au Japon, interdisant de mentionner publiquement les bombardements. Le second chapitre de son livre a été censuré jusque dans les années 1952.
de 1966 à 1996 : 193 essais nucléaires en Polynésie
Dans la brochure de témoignages recueillis par Greenpeace "International, Testimonies : witnesses of French nuclear testing in the South Pacific", publiée en août 1990,
lusieurs femmes prennent la parole, comme cette mère Maohi, dans un texte intitulé « Mon bébé est devenu tout dur, dur comme le bois ».
Le 22 juin 1981 à Copenhague, débute la grande marche des femmes pour la Paix. En pleine Guerre froide, celle-ci milite pour le désarmement nucléaire et l'arrêt des conflits. Après avoir parcouru plus de mille kilomètres, les militants arrivent à Paris le 5 août 1981 pour commémorer les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki. La militante alsacienne Solange Fernex a enregistré des images qui suivent les étapes de cette grande manifestation
https://www.miralsace.eu/catalogue-de-films-marche-des-femmes-pour-la-paix-de-copenhague-a-paris-en-1981-600-3566-1-0.html
1983 : Seneca Women's Encampment for a Future of Peace and Justice (WEFPJ) un camp de paix pionnier, réservé aux femmes, établi en 1983 près du Seneca Army Depot à Romulus, dans l'État de New York. Cofondé par la WILPF et l'Upstate Feminist Peace Alliance, le campement constituait une réponse directe aux projets de l'armée américaine de déployer des missiles nucléaires Cruise et Pershing II en Europe de l'Ouest.
1997 : Constitution du groupe Les Mères en Colère dans Cotentin